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ZONE 68

10 septembre 2018

Variables variations

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Le désespoir est une drogue douce que je m’injecte toutes les nuits avec une seringue désinfectée aux utopies barbarisées.

Un shoot amer qui me branle le cœur...

Petite mort

Petite, mords-moi

Encore

Ton corps

Ébranle-moi toujours

Effrayant amour

Branle-moi

Je vacille

Dévisse ...

Tourne le vice

Serre-moi

Ne m’oublie pas, lover dose ...

Encore ...

 

See You Later !

D.

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14 août 2018

Journal de guère (Extrait. 2)

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Soit un titre à l'arrache qui vaut son pesant de points d'interrogation.

Il ne dit rien.

Il en dit trop.

Trop peu de ces traumas, de ce mois de janvier 2015, de ce retour violent d’un refoulé dont l’on avait crû, naïvement et trop rapidement (70 ans ...), qu’il avait quitté définitivement le paysage mental de notre douce France.

Une nouvelle déferlante donc et plus guère d’illusions à se faire.

Ça sentait la guerre comme naguère ...

Alors la colère, les mots, ne pas céder, résister ...

On était nombreux ce dimanche de janvier, des milliers ... Tu y étais, forcément, tu ne pouvais qu’y être.

Tu m’as vu ...

Puis on s’est perdu de vue, emporté par la foule.

On savait que l’on se retrouverait, ailleurs.

Ça ne faisait guère de doute.

Et d’évidence, 4 mois, un soir en avril, on a tiré le fil.

Journal de guère, entre l’amour et la violence, entre hier et ce matin, entre la rupture et l’horizon ...

Parler du monde et de mon nombril avec la lancinante interrogation:

Pour qui ?

Pour quoi ?

Guerre au guère, sûrement.

Et crânement, alors, je poursuis l’écriture.

Je m’essuie le front.

Reporter de guère.


(2015. Ouverture. Etienne Daho)

 

° "Journal de guère" de Daniel Carrot (parution prochaine)

9 août 2018

Journal de guère (Extrait.1)

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Rien est-il un horizon ?

Serait-ce simplement une saison ?

Il va falloir oser.

Se lancer, se lâcher.

Libérer mes mots, les laisser filer vers d’autres.

Confronter mon intime écriture.

 

(The last song. Brian Wilson)

"Journal de guère" de Daniel Carrot (parution prochaine)

23 juin 2018

Ma Rime Ma House (4/4)

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Fin du parcours.

Terminus tout le monde descend !

Manchester ? Mulhouse ?

Va savoir ...

Et d’ailleurs, qu’importe.

Entre les murs MADHOUSE du Séchoir et les mots maison de la Zone, on vire ailleurs, ou pas ...

Sur la route en tous cas !

Voilà l'été ...

 

Mulhouse ne rime pas avec Manchester.

Et pourtant !

Été 1978, je repasse le Channel.

Virée en voiture avec deux potes.

Londres et puis ... Manchester, à nouveau.

En 3 ans, la crise économique a laminé la ville.

Le père de Steeve est un cadre désormais au chômage.

Ils ont vendu leur pavillon.

Working class hero.

Steeve aime toujours la bière et le foot. Il écoute les Who.

Dans un mois, Keith Moon aura soldé ses baguettes en un flash terminal.

Cet été là, je le laissais du côté d’Edimbourg.

Je n’ai plus de nouvelles de Steeve.

Mais il doit toujours aimer la bière et le foot et écouter du rock mancunien ... Oasis , Jamiroquai ou The Verve.

Je ne suis plus retourné à Manchester.

J’avais une nouvelle copine, petite, des cheveux courts noirs, très cool, mais pas baba ...

J’ai commencé à boire de la bière et j’avais Neil Young dans la tête.

Cette année là, on s’est révolté ...

Un goût de Clash au fond de la gorge.

I fought the law !

Mulhouse ne rime pas avec Manchester.

Et alors ?

Rock, hip-hop ou électro y résonnent toujours ...

L’underground reviendra.

Un autre été sans doute ...

Le blues, lui, s’est installé ...

See you later !!

D.

22 juin 2018

Ma Rime Ma House (3/4)

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Troisième livraison de mes papotextages décrochés de l’expo collective du Séchoir mulhousien, MADHOUSE.

«Love will tears us apart» pleurait la Mersey river en bout de course de ce printemps 1980.

En ricochet, l’Ill collapsait aux feulements affolants et abrasifs de «Hôtel devil».

Suicidé dans sa cuisine, Ian Curtis renvoyait la cold wave à la morgue.

Pour ne pas tourner mad, la house s’installait à l’Hacienda, histoire de faire reluire les dance floors et de s’inventer des nuits blanches aux contours psychédéliques option baggy ecstasié.

Entre Happy mondays, the Charlatans, James ou The Stone Roses, le futur avait de la gueule ... de bois, mais pas seulement !

Mulhouse, le blues ...

Évidente collusion ...

Mais le rock comme un désir, une superbe déflagration, une entêtante attraction.

Le monde était à nous et nos nuits plus belles que vos jours.

Sur la topographie des riffs clignotaient alors le Palais des Fêtes, le CCL des Coteaux, la Bourse, le Masque ou le Caesar.

Entre Top Model, 1 Peu Fou, Charlotte Ô Fraises ou Sky My Husband, la scène mulhousienne prenait la pose.

Madhouse ...

No more blues !

(Suite et fin ... Later !!)

D.

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22 juin 2018

Ma Rime Ma House (2/4)

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Suite de la cavale de mes textes de l’expo collective MADHOUSE, du Séchoir mulhousien à la Zone.

Pourtant loin de Manchester, et sans se saisir de ces vieilles images option Cent cheminées vs "Merci patron t’es trop bon!", Mulhouse a connu son Summer of love.

Deux petites décennies après ce fameux mois de mai quinqua, les nuits d’ici crachaient de l’électricité sur les murs de briques et de broc.

À Manchester, se jouait le futur de la brit pop, voire tout simplement du rock, mais aussi la fin de l’ère Thatcher.

Ils avaient écouté les Clash en boucle, sauvé les Beatles du naufrage No future, et ces jeunes gens rebranchaient les guitares.

De l’air enfin !

A l’ombre de la tour du Bollwerk, les épingles à nourrice avaient balafré les remugles de la société libérale avancée.

Pavillon 26, Russian Roulette, Sound Attack ou encore Chaos Club ou les Vandales faisaient trembler les caves d’un réjouissant underground, rétif encore à toute récupération.

Du côté de Manchester, la dame de fer était toujours «in the house» ...

À Mulhouse, on fonçait dans les années 80, Mad assurément !

(A suivre ... Later !!)

D.

21 juin 2018

Ma Rime Ma House (1/4)

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En frétillant rebond des murs du Séchoir mulhousien, les mots de ma participation à l’expo collective MADHOUSE, autour de Mulhouse et Manchester (du 20 avril au 27 mai dernier), vagabondent désormais ici en leurs territoires littéraires.

Welcome home !

Mulhouse ne rime pas avec Manchester.

Et pourtant !

1975, Lycée Schweitzer, 3e, Manchester s’est pointé par hasard.

Look improbable de teenager british en échappée belle d’une pellicule de Ken Loach, il s’appelait Steeve et c’était mon correspondant.

Il se fit Mulhouse au printemps et moi Manchester en été.

Un beau mois de juillet ou d’août, je ne me souviens plus, que j’ai vécu en p'tit frenchy un peu en rade ....

Steeve aimait Yes, David Bowie, la bière, Manchester United ou City et roulait des pelles à sa copine, voire plus ... mais ça !

J’ai retraversé la Manche, retrouvé Mulhouse ...

Je détestais toujours la bière, mais j’avais Bowie dans la tête et je suis tombé amoureux d’une fille.

Elle était petite, des cheveux longs noirs, un peu baba, très cool ...

Elle s’appelait Sylvie.

(A suivre ... Later !!)

D.

18 avril 2018

Cramé

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Premier soleil chaud du matin, s’attarder alors sur une terrasse ...

La terrasse comme un infini prolongement de mon appartement ...

L’impression agréablement improbable d’être ici, ou ailleurs, chez moi ...

Mon intérieur à l’extérieur ...

Dehors ...

Dedans ...

Ma topographie intime ... 

Mon désordre géographique ...

Ouvrir le bouquin (? ) ... 

Récit (?) ... 

Roman (?) ... 

Oeuvre de littérature en tous cas, difficile à nommer, ou à définir plutôt.

L’objet de Philippe Lançon est littéraire, de mots et de style, de sang et de morts ... 

Hors champ bien sûr, horrible forcément, désordonné de la lettre mais pas du néant !

Ouvrir donc «Le lambeau» (Gallimard) en plein soleil et prendre les phrases de ce martyre à l’œuvre en pleine face ...

Sidération de ces collisions intempestives...

Audace qui brûle !

Printemps incandescent !

Le monde crame.

See you later !

D.

30 mars 2018

Un kaddish, deux manifs ...

 

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Un kaddish, deux manifs ...

Et la vie continue.

Mireille ,Sarah, Ilan ...

La liste s’allonge et la douleur se fait plus forte.

J’ai la colère qui s’exaspère.

Comment dire ?

Il y a quelque chose de bien pourri au royaume de France. 

Un chancre que l’on pensait réduit à quelques cercles nostalgiques.

Plus jamais ça !

On y a cru ...

Et comment ...

... Ne pas y croire ...

Comment imaginer un tel retournement de la haine ?

Elle est retombée sur ses pattes l’immonde !

Et le chancre a repris ses aises ...

Circonscrit ?

Faut plus se leurrer ...

Circoncis, on a du souci ...

Mai 68.

Nous sommes tous des juifs allemands !

Mai 2018.

Nous sommes juifs !

Sur les pavés la haine !

Pourtant, on était réaliste.

On ne demandait pas l’impossible.

Enfin, va savoir.

Un kaddish, deux manifs ...

On va pas continuer comme ça.

Un kaddish, deux manifs ...

Et mon poing dans ta gueule, parce que ...

Ça suffit ...

Basta et marche à l’ombre !

See you later !

D.

24 mars 2018

John Retro Universe !

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Parlons un peu musique, histoire d’adoucir l’atmosphère de ce premier week-end printanier, plombé d'emblée par les attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes.

Parlons de l’univers de John (John Universe), un duo colmarien (68) resté en rade du côté de Temps X, plateau télé BogdanORTF !

Peu d’éléments sur ces deux aliens musicaux, John et Matt ...

Aperçus en virée bâloise dans un clip, genre scopitone tendance MTV première génération, on découvre un barbu aux attributs plutôt skatecore, et un complice plus fluet comme en cavale d’un séminaire lo-fi.

De leur succincte bio, on n’embrayera pas sur leur version «Rencontres du 3ème type» un peu éculée, mais l’on retiendra leur passage express de l’anonymat aux sunlights d’une future renommée régionale, pour l’heure.

Entre Audition des Inouïs du Printemps de Bourges 2018, début février au Noumatrouff mulhousien, et sortie prochaine d’un premier effort enregistré, en présentation célébration le 14 avril prochain au Grillen à Colmar, ces deux garçons sont dans le vent !

To the stars, titre générique de ce mini album ...

Cinq titres au diapason de ce que ces deux «Visiteurs» nomment fort justement Retrowave ...

Soit une nouvelle vague de fond d’un son venu d’hier, d’avant hier même...

A gauche, au fond, en sortant de la boule à facettes, tapez 80's et welcome back !

Dancing with tears in my eyes ...

Ultravox est dans la place !

Retrowave mais toujours néo romantiques !

Talk Talk, Duran Duran , Human League ...

Ça synthétise grave.

Ça glamourise jusqu’à l’extase.

L’été de John sera cruel parce que ... Banana rama !

Et tout cela reste tatoué à jamais dans le cortex de John Universe ....

Can’t get you out of my mind susurrait l’affolante Kylie Minogue au mitan des années 80.

Il y a 20 ans, déjà, deux kids de Versailles réinventaient la Retrowave.

Air livrait son premier opus, Moon Safari ...

Le vent souffle à nouveau !

(* John Universe Release Party le samedi 14 avril à 20h30 au Grillen à Colmar)

See you later !

D.

17 mars 2018

La (Euro) danse du scalp

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Drôle de sensation ce matin, comme si j’avais gagné 30 ans.

Rajeunir, alors qu’il y a quelques jours ma date de naissance me faisait des appels de phare.

Drôle de sensation, comme si on avait perdu 30 ans.

Retour vers le futur ...

Bienvenue chez toi.

Avant.

Hier.

Avant-hier ...

Mais welcome.

Cours Mulhouse, le vieux monde est devant toi !

On croit rêver.

On se pince, non mais ...

C’est dans l’air du temps.

La guerre froide se réchauffe.

Bon sang, mais c’est bien sûr ...

Hibernatus !

On se pince ...

Mars 2018 et voici que ressort, tel un cadavre exquis, un très ancien festival mulhousien, froidement exécuté, il y a plus de 20 ans, sur l’autel de la Filature, encore balbutiante mais sans aucun état d’âme sur sa toute puissance.

Eurodanse, donc, sabordé, après quatre, voire cinq éditions, qui l’avaient rapidement propulsé comme l’un des grands rendez-vous de la nouvelle vague de la danse contemporaine européenne.

Eurodanse à l'avenir radieux .

Mais Eurodanse à la poubelle et ... son directeur Michel Brun viré dans la foulée ... pour services rendus.

Il a fallu quelques année pour éteindre cet incendie. 

A l’époque, on se battait encore pour la culture dans la presse régionale ...

Les décisions politiques n’y étaient pas actées comme dans le Journal Officiel.

Certains s’y sont brûlés au risque de ne pas faire carrière ...

Mais je ne regrette rien, au contraire.

Alors aujourd’hui, oui !!!

Je me suis délecté à la lecture des "journal local".

Et si l’article y était pour une fois décliné en deux versions, il n’y avait pas un mot qui dépassait.

Au milieu de la présentation circonstanciée et, forcément, élogieuse, de la 2e édition de la Quinzaine de la Danse (organisée par l’Espace 110 d’Illzach), l’actuelle directrice de la Filature (partenaire de la manifestation), Mme Guillouet-Gélys, sortait de sa manche, à l'issue sans doute d’une longue et sacrée réflexion (!!!), le projet d'un festival événementiel, un peu dans l'esprit d'Eurodanse.

Enfin, pas vraiment ...

Ou un peu autrement ...

Après avoir fait du passé table rase, la Filature 2018 redécouvre donc l’eau chaude, fait dans le vintage, le déjà vu mais pas pris (jusqu’à maintenant !)

Quel bonheur !

Quelle audace !

Et surtout, que de temps perdu ...

On peut d’ores et déjà suggérer à la directrice de la Filature une carte blanche à Michel Brun, qui doit, lui aussi, savourer, depuis sa retraite ivoirienne, ce vibrant hommage au visionnaire qu’il fut ... et qu’il reste !

Pour la danse du scalp, on a déjà donné ...

Il y a 30 ans.

See you later !

D.

12 mars 2018

Happy

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«I’ll be a Happy man» salsate groove dans mes oreilles Luis Aviles adossé à son Latin Blues Band.

Impeccable injonction ...

Mais si je veux mon Luis !

Et oublie-moi un peu, un temps, un tantinet ...

La carte du tendre est dure comme de la semelle, pourtant je l’avais demandée saignante ...

Faudrait songer à changer de crèmerie.

Succomber aux charmes de la nouveauté.

Délaisser un quotidien perclus d’habitudes.

Tenter le diable et lui bouffer la queue !

Changer de trottoir.

Se prendre pour un autre et marcher à l’envers ... vers le sud ...

Happy man disait-il ...

Grouille baby groove !

(Humeurs de guère. 5)

See you later !

D.

8 mars 2018

Ombres

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Il y a comme l’ombre d’un doute ...

Quelque chose qui plane dans l’air, aux relents pas très clairs.

L’égout déborde.

Le goût est à la haine.

Les peurs, sans doute ...

L’autre dégoûte.

Au goutte à goutte, le dégoût des autres se répand.

L’Europe comme un leurre fait le beurre de ces tristes tribuns aux aigreurs mussoliniennes.

La messe est dite, Moretti s’est rasé la barbe.

Les Damnés de Visconti dansent le Moonwalk.

Je laisse les gondoles à Venise.

Capri c’est fini ...

Enfin pour l’instant.

Mais j’ai comme un doute ...

Ça avait commencé bien avant.

Des années avant ...

Et tout autour ...

Tiens, le soleil a trouvé la sortie ...

J’ai comme un doute.

Je viens de renverser mon café ...

Vaffanculo !

(Humeurs de guère. 4)

See you later !

D.

5 mars 2018

Rayons

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Ça sentait le chaud, un peu, hier.

C’était chaud, hier, un peu.

Réminiscence d’un air porté disparu.

On a tenté les Ray-Ban...

Squatté les terrasses ...

On en connaît un rayon sur cet art d’arrêter le temps.

Le show du chaud, un peu, hier.

Comme une répétition sans lendemain.

Les rayons remballaient, se déballonnaient ...

Il faudra encore se griser de ces nuages lourds.

On nous avait déjà averti, comme pour nous dissuader d’y prendre goût.

Circulez, y a rien à s’ensoleiller.

Ils l’ont dit à la météo.

Quand ça veut pas, ça veut pas !

Imparables, ces devins du désenchantement, ces empêcheurs de lendemains radieux.

Un soleil et un verre d’eau !
....

Alors ...

Un verre d’eau.

J’ai oublié les Ray-Ban sur un banc.

Il me restait les nuits blanches pour farfouiller encore dans les rayons de la mort.

Léo the last ...

Je vais rallumer le chauffage ...

Un peu.

(Humeurs de guère. 3)

See you later !

D.

3 mars 2018

Pluie

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La pluie dehors.

2018.

On sait plus, on s’y perd ...

2018, alors.

Détrempé déjà comme un millésime un peu bouchonné.

Et 1972 dedans.

On s’imperméabilise devant un film de Claude Sautet.

Montand ... Romy ...

Schneider en sublime objet du désir.

Yves en monumental macho estampillé 70’s, au palpitant au bord du collapsus.

L’averse 2018 séchée par la love story 1972.

Entre réel et nostalgie.

Entre Macron et Giscard.

C’est par où qu’on sort ?

(Humeurs de guère. 2)

See you later !

D.

2 mars 2018

Zèles

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Tombe la neige.

Dehors. Blanc.

Froid.

Mouillé. Gelé.

Tombe la neige ...

Comme nos rêves, comme nos promesses, nos illusions...

Floconneux sentiment de la chute.

Il faut se taire.

Laisser les blancs s’installer.

......

Le silence s'imposer.

......

Les anges passer.

.......

Il faudra bien quitter Moscou, ou que Moscou nous abandonne, et retrouver nos zéles du désir ...

(Humeurs de guère. 1)

See you later !

D.

24 janvier 2018

Frère

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Il n’aura pas eu 58 ans.

Philippe est né le 21 mai 1960.

Un enfant de mai.

Et puis il a poussé, graine rebelle un peu, bonne pâte beaucoup.

À Strasbourg, ses premières années, rue du général Gouraud , entre le Parc du Contades, notre terrain d’aventures, du bac à sable au vélo, de la luge au ballon...

Tout près, il y avait les EI ...

Louveteaux, éclaireurs, comme on a aimé ça!

Et puis l’école Schoepflin ...

Philippe aimait bien la récré et les copains ... les cours, un peu moins.

Et puis ce fut Bordeaux, pas de scouts là-bas.

Le foot ou les voyages en train vers la mer pas loin ont fait nos week-ends cette année là.

Un jeudi matin d’hiver, Philippe et moi, avons même poussé l’audace jusqu’à bleuter le cours de religion pour flâner sur la place des Quinconces.

On se sentait déjà libres.

Et puis ce fut Mulhouse, l’adieu à l’enfance, les doux débuts de notre adolescence, entre secrets complices et affrontements toujours fraternels.

Les premières cigarettes, la musique, les manifs, les boums, les premiers émois, timides forcément. la vie quoi !

Parce que Philippe aimait la vie, passionnément, foutraquement parfois .

Il n’aura pas eu 58 ans.

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Pour moi il aura toujours 20 ans.

Il est mon enfance , mon adolescence ...

Il est ma jeunesse et avec son départ, celle-ci s’est vraiment enfuie.

Il n’aura pas 58 ans, mais lorsque je pense à lui c’est à ce frère toujours partant pour n’importe quoi, n’importe quand,

C’est de ces moments-là, de ces heures heureuses ou heurtées, c’était selon, dont je lui parlais quand je passais le voir dans cette maison d’Oberhausbergen.

Bien sûr, il y a eu un avant et un après la maladie ...

un avant et un après cette longue, silencieuse et vertigineuse chute dans les méandres de la douleur .

Mais pour moi, Philippe sera toujours ce frère de route et de sang, si loin et toujours si proche.

J’ai la tête pleine d’images,

les oreilles débordantes de ces musiques qu’il aimait et que depuis dimanche j’écoute en boucle .

Il est dans moi, dans l’air ...

Et il est aussi et surtout dans cette petite fille qu’il adorait ...

S’il ne t’a pas vue grandir Noemie, je me souviens du plaisir et de la fierté qu’il avait à t’emmener tous les dimanches matins boire une grenadine.

Et rien que d’être toi c’est déjà quelque chose qui te ramène, et qui nous ramène tous, forcément à lui.

Et sur ces chemins de traverse où s’entremêlent nos racines, il y aussi, comme une évidence, notre mère , celle de toutes les batailles , de tous les bonheurs, et des blessures indicibles aussi ...

Il y a bien sûr sa femme, son indispensable moitié ... et puis le troisième du trio Carrot, celui que l’on appelait le ptit !

Salut Philippe, toi le frère que j’ai eu et qui vient de me faire faux bond ...

Daniel

1 janvier 2018

2018, peut-être...

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2018, sous les pétards la paix, perhaps ...

Cours camarade, 2017 est derrière toi ...

2018, sous les bulles les pavés ...

Et les pavés dans ta gueule 2017 !

On ne sera pas sérieux en 2018.

On sera tous des juifs normands, des derviches détournés, des boussoles affolantes et des lendemains qui chantent !

2018.

Exigeons l’impossible et l’improbable !

See you later

D.

30 septembre 2017

Ça vient de sortir !!!

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Dans le vide poche de nos vies, les souvenirs s'entassent.

Jeux de pistes, de traces ...

Nous sommes tous des petits poucets dont les existences inspirent des chemins singuliers, plus ou moins abrupts, plus ou moins réguliers.

Une topographie fantasmée dont, paradoxalement, on a oublié le début et dont on ignore le terme.

Quitte à parler d'identité, notion polémique à géométrie variable, disons ce que nous sommes.

Osons le réel, la chair, l'intime trajectoire ...

Mettons la chose sur la table.

Ce grain humain infalsifiable, sorte de témoin muet, incorruptible donc, de ce monde d'où l'on vient et qui nous a menés jusqu'ici.

L'objet de ce livre, donc, qui décline, au fil des pages, les objets des uns , des autres.

Livre objet (objets ?) qui délivre des itinéraires, des morceaux de vie, d'ailleurs , d'ici.

Le monde est sur la table.

L'objet du livre est entre vos mains.

Francine Ivain

et Daniel Carrot

18 août 2017

Vacances ... Oublie !

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À force de tourner autour des spots possibles, on n'imagine pas le temps qui passe.

Et dans l'imaginaire social, les vacances, congés payés (merci patron !), se dissimulent entre juillet et août.

Hors ces murs saisonniers, ça sent la paresse, l'assistanat, ou, à contrario, l'oligarchie (hi hi) papier glacé voire la pente douce vers les mouroirs senioriaux !

Surfant sur le suspense éditorial, je préserve mes données personnelles et le secret de mon état des lieux, réservant (ou pas) mon outing professionnel pour de prochaines publications.

Toujours est-il qu'à l'heure de ce midi, terrassant localement sous un soleil de tradition, les vacances sont désormais un Cold case.

L'affaire est pliée ...

On quittera la ville un autre jour ...

On changera de paysage une autre fois ...

La mer est aussi belle en novembre ...

"Holidays" de Polnareff m'emporte loin ....

violons.

Et je me cogne aux riffs de "Pretty Vacant" des Sex Pistols ...

guitares.

See you later !!!

D.

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