Après les discours ... les discours !

Entre ses voeux aux Mulhousiens (jeudi soir au Palais des Sports) et la séance du Conseil municipal (ce lundi), on a beaucoup de mal à comprendre, voire à appréhender, la tactique de Jean Rottner.

A force, peut-être, de trop fréquenter Nicolas Sarkozy, le maire de Mulhouse poursuit les déclarations tonitruantes ...

Sans autres effets, que d'estrade ...

S'imaginant en leader charismatique de la mobilisation mulhousienne du 11 janvier, notre JR local aligne, sur un ton grave et martial, des positions forcément consensuelles et des réflexions qui le sont tout autant.

Un catalogue-compilation de tout ce qui s'est dit depuis des jours, et que son service de communication lui a sans doute recommandé de virilement ponctuer de "Non!"  et de "Je veux", voire d'un "J'exige" un peu limite: la royauté ayant été abolie le 21 septembre 1792...

Reconnaissons qu'après avoir renoncé à l'un des engagements phares de son programme électoral (la non augmentation des impôts locaux), JR a désormais bien assimilé que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Alors pourquoi se gèner ?

D'autant qu'il ne lui reste plus beaucoup de choix : les mots et la création, à la chaîne, de groupes de réflexions et autres concertations citoyennes ...

De quoi faire semblant de faire, mais surtout de faire savoir que l'on est en train de réfléchir à ce que l'on pourrait faire !!!

Les échos du Conseil municipal de lundi sont sur cette même ligne.

Quelques expressions bien senties, entre "Double peine pour les Mulhousiens" et "Prix de l'impopularité des mesures gouvernementales", pour emballer la hausse des taxes (habitat et foncier) et sécher toute tentative de débat sur les flamboyantes années de flambe (2011, 2012) ...

Et c'était vendu !

Rien de plus.

Des mots, des paroles ...

Sans oublier le jargon qui fait genre, tout de même.

"Mulhouse plus attractive", "Mulhouse, ville numérique" avec le KMO (eh oui coco!!!), "Mulhouse,ville créative" avec un cluster (là, respect !) ou encore "Mulhouse c'est vous" avec un site internet "maires et citoyens" (non, c'est trop, trop bien !). 

Des mots ...

Et comment expliquer qu'il ait fallu attendre jusqu'à cet après-midi pour que les inscriptions antisémites, anti Charlie, anti-flics et autres qui maculent depuis vendredi soir des murs de la rue de la Navigation dans le quartier Drouot, soient enfin recouvertes de peinture blanche ?

Quatre jours de renoncement !!!

On ne peut imaginer que les finances de la Ville soient à ce point impactées qu’un seau de peinture de 10 litres ferait basculer les comptes dans le rouge ?

Pour de nombreux habitants du Drouot, ces quatre jours de renoncement ne font que renforcer le sentiment d’abandon de leur quartier.

Il fut un temps, pas si lointain, où ce quartier était prioritaire ...

Ce n'était que des mots ... 

See You Later !!!

D.