Le débriefing attendra ...

Quitte à en décevoir certains (qu'ils lèvent le doigt !), je n'ai pas décidé d'entamer une carrière radiophonique, ni surtout de remballer mon stylo- clavier, bien au contraire.

Outre un film sur le feu (et il l'est toujours...), si j'ai un peu tardé à me remettre au turbin c'est dans l'attente de la mise en ligne du podcast de l'émission Pressons-nous dont Zone 68 était l'invité, hier soir, sur radio MNE.

Le podcast en question n'étant toujours pas disponible, le débriefing (anglicisme en vogue que je n'hésite pas à utiliser!) en sera donc moins, beaucoup moins, autocritique. Mais je ne m'interdis pas de re-débriefer...

Cette émission, de fait, je ne l'ai pas écoutée. J'imagine (j'espère) qu'elle l'a été.

Parler dans le micro, causer dans le poste, est un exercice que j'ai toujours trouvé plus difficile, plus périlleux que l'écriture.

Au début des années 80, lorsque la gauche a libéré la bande FM et accouché des radios libres, les ondes mulhousiennes ont connu, elles aussi, une décennie débridée et enivrante.

En ces temps que les moins de 20 ans et patati et patata..., j'oeuvrais dans l'ombre à Radio Star (d'un tout petit local derrière le Caesar Palace d'abord, puis dans les studios de la rue d'Illzach à l'angle rue Lefebvre).

J'écrivais, mais ne parlait pas dans le micro. Pas le temps et puis je parlais trop vite ...

Bref, je n'avais pas, à l'époque (!!!), une voix radiophonique ou alors avec un décodeur.

Mais, l'euphorie de la bande FM se souciant assez peu de mon phrasé un peu speed, les micros se sont ouverts.

Et il y en eut, "On the Air", des débats politiques (c'était les années (encore) "roses" d'un jeune futur député-maire-ministre PS Jean-Marie Bockel) et des  échanges polémiques (c'était les années où tout le monde promettait d'équiper Mulhouse d'un Zénith et d'en faire la référence régionale en matière de musiques nouvelles....).

Il y avait aussi un rendez-vous, mensuel ou hebdomadaire (j'ai oublié) autour du cinéma.

Une sorte de "Masque et la Plume" qui réunissait les critiques locaux: Paul Quin (l'actuel adjoint au maire en charge de la sécurité) et Maurice Bourdon, le duo terrible de Radio Star, Pierre-Louis Céréja de l'Alsace - Radio Bollwerk (futur Europe 2 et Virgin Radio), une personne de Radio Muse ou Muses (?), dont je ne me souviens plus du nom, Daniel Carrot des DNA et... et.... Jean Walker des cinémas Omnia et les Ressel brothers (cinéphages projectionnistes. Rio. 4 Ecrans. Palace. Bel-Air) de Fréquence Mulhouse...

Et ce petit club tournait sur les différentes radios mulhousiennes...

Tout était alors possible sur cette bande FM, même une Nuit du cinéma. C'était sur Fréquence Mulhouse.

Puis ce fut la publicité et l'audimat... C'était autre chose, un autre monde...

Avec encore, malgré tout, quelques audaces, fulgurantes, fugitives, comme Michel-Ange aux manettes des infos de Radio Star...

Et puis... Et puis, les anges ont définitivement quitté les ondes.

Et le débriefing attendra...

See you Later !

D.