Le trou de Bâle

A force de le répéter depuis des années, l'idée aurait pu, aurait dû faire son chemin. Mais  l'impression est inverse, à l'unisson de la réalité.

Pourtant, cultiver un voisinage aussi dynamique et excitant, entre Suisse et Allemagne, tient (tenait) de l'évidence. Mais après une réjouissante, et tout aussi brève, période ( à la fin du XXe siècle) de rapprochement, ces réseaux et autres connections transfrontalières sont aujourd'hui totalement distendus, voire inexistants.

Un changement de braquet qui confine à la faute de goût, voire au non sens politique tant des élus que des acteurs (surtout culturels) locaux.

Comme si Mulhouse se suffisait à elle même... se suffisait d'elle même...

Comme si actuellement, la Cité du Bollwerk avait tellement pris la grosse tête qu'elle s'imaginait réellement, à force d'auto-célébration-satisfaction-suffisance-proclamation-promotion et autres distinctions en carton comme la capitale de "Tout" ...

Le désenchantement n'est pas loin...

D'ailleurs, il suffit de s'en éloigner de quelques kilomètres pour que Mulhouse retrouve instantanément son charme de... sous-préfecture.

Une réalité ni infamante, ni honteuse, on l'aime bien forcément cette sous-préfecture, l'on y vit depuis des années. Sauf qu'on l'a rarement connue mytho, ce n'est pas dans sa nature, et pourtant...

Certains veulent nous la vendre, à nous, ses habitants, comme une Ville lumière, une sorte d'Hollywood sur Doller, de Sillicon Valley de l'Ill. Et gare à ceux qui osent émettre quelques doutes. Ceux-là dénigrent leur ville, ne l'aiment pas...

Et ces grands communicants et autres chargés de mission (bureau, voiture de fonction et plus si affinités... prime de risque, d'expatriation ?) qui, demain ou après-demain, iront porter la bonne (et même) parole ailleurs, en sont toujours à ressortir les mêmes lapins des mêmes chapeaux.

Il y a une vingtaine d'années ca faisait son petit effet, mais aujourd'hui...

Tendre un miroir aux Mulhousiens (ça doit être le 10e !) , écouter la parole des habitants des quartiers (toujours pas entendus, sûrement un problème d'appareillage auditif !) ou alors, les tout aussi usés et inefficaces: que les Mulhousiens s'approprient leur ville, qu'ils la redécouvrent...

Il y a 20 ans, on nous jouait du violon, aujourd'hui c'est du pipeau... 

Pour mieux vivre dans cette sous-préfecture, il faut juste qu'éclate cette consternante bulle poltique dont le projet se résume à "SATISFAIT"...

FAITES, pour le reste on verra après...

See you Later !

D.