Jours de colère !
Un vent mauvais, pas celui frais du matin, non. Ce vent qui souffle, ici et là, est lourd et glaçant. Il vient de loin charriant des biles de haine, des nuages gras imbibés de peurs aux relents de napalm et d'indifférence mortifère. Un vent ... et le silence assourdissant, comme la bande son d'un monde en panne déserté par la culture. Et ce désert gagne et les murs se remontent. Les corbeaux taillent leurs crayons et les minables attendent leur heure. Le vent est assassin. Le silence est complice. Au café des supplices on ne fait plus crédit, et ses brèves de comptoir font reluire les mamelles pleines du national populisme. Les territoires perdus de la République, ce sont ceux-là. Des discours de repli en barbelés identitaires, de bave "brun marine" en dérives "boules puantes" à l'enseigne "républicaine" ... Perdus. Tu es colère mon cher, très colère. Envie de crier, de hurler ... De briser ce silence ... 15 jours ou plus et pas un appel à manifester à Mulhouse. Le silence. Une gauche atone. Le silence. La honte. La colère, oh oui ! See You Later !!! D. |