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ZONE 68
22 avril 2015

Scènes de rue ...

Zone 68 - image

J'avais trouvé le thème de mon article, mon os à ronger quotidien ... ou presque !

Grain à moudre de cet exercice d'écriture au long cours, qui me porte toujours comme une addiction sans fin ... 

Plaisirs troublants d'un acte intime offert à tous ...

A prendre ou à laisser ... lécher ... lyncher !!!

Mais l'exercice vire parfois à l'intranquillité.

Alors, il faut savoir résister doucement aux sirènes entêtantes des sentiers rebattus et grisants, entre option atmosphérique et gourmandes roulades dans les herbes folles de ses états d'âmes ...

Il faut juste écrire, s'abandonner un temps à la solitude au milieu du monde ...

J'avais donc trouvé le thème ...

Vivre ensemble, ou plutôt LE vivre ensemble, ce nouveau gargarisme politico-médiatique, le sirop typhon de notre démocratie décrépie, la pilule du lendemain de la vague brune Marine.

Et puis ce matin, face à un café ensoleillé, deux voix, comme un chœur improbable, ont imposé leur petite musique.

Derrière moi, donc, deux jeunes filles, deux amies qui, entre doutes, désirs et rêves, évoquent aussi ce vivre ensemble.

"J'arrête le théâtre ... Sinon comment vieillir ?" dit l'une.

Elle poursuit doucement.

"Dans le regard de l'autre, on est. Alors, j'ai affronté le monde avec toujours la peur de l'autre. J'ai pris confiance en moi, mais le monde, lui, n'avait pas confiance en moi"

Elle dit encore.

"C'est la nuit, et on voit plus clair. On regarde les astres dans les yeux. Demain, je serais morte ...  Donner sans recevoir ... Rêver l'autre ...  J'ai banalisé le don, la gentillesse ... Maintenant je me grandis, je me durcis.

Et le théâtre, sans aimer l'autre, n'a pas de sens".

C'est maintenant l'autre fille qui parle, qui lui parle ...

"La déception de ne pas être comprise à travers ce que tu fais peut te pousser à tout arrêter, à baisser les bras.

Moi, j'ai réfléchi. Tout ce que je crée, ce sera juste pour moi. J'aurais du mal à assumer l'incompréhension. Mais ce ne sera pas secondaire. Il ne faut pas, pour que ce soit vrai".

Son amie lui répond, doucement.

"Oui, mais le théâtre, tu as besoin de l'autre. Et tu sais, moi, la première chose qu'on me dit c'est "tu es belle". Mais le dedans ? "

Je me lève, m'éloigne, sous le charme de ces mots, ému par cette intelligence sensible et rare ...

Et puis, je me retourne.

Deux belles jeunes filles continuent  à parler, sous le soleil ...

Ensemble ... La vie ... 

Merci à elles ...

Qu'elles me pardonnent ce vol ...

Comme un signe de je ne sais quoi, en flânant dans une librairie ... Ce livre de poche ... Ce titre ...

Personne ne peut arrêter une fille qui rêve ... (un roman de Brigitte Hemmerlin)

Ensemble ... La vie ... Un matin ...

See you later !!!

D.

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