Vertiges de l'ennui ...

Je hais les dimanches.

Déjà en 1951, Juliette Gréco chantait cette journée à la gueule d'enterrement.

Elle posait sur les mots d'Aznavour ... "(...) D'un air indifférent, Cette foule qui marche, Comme à un enterrement, L'enterrement d'un dimanche, Qui est mort depuis longtemps ..."

Effrayant, ce dimanche à Mulhouse, comme si on s'était réveillé au beau milieu d'une tempête magnétique, affolant les boussoles spatio-temporelles, et nous propulsant sans ménagement 30 piges au moins en arrière.

Le cauchemar de nos 20 ans, de ces dimanches indigents, où la vie avait mis la clé sous la porte.

Volets clos et vertiges de l'ennui.

Le lourd, le plombant ...

Il fallait quitter la ville, déserter à tout prix ce désert ...

Et paf, là c'était pareil ...

C'était comme hier, enfin, comme au siécle dernier ...

Un seul bistrot en vue, petit rade bondé comme unique terre d'accueil des refoulés du pot-au-feu dominical. 

Mulhouse change ...

La Cité du Bollwerk invente les dimanches vintage ...

Vous avez détesté les dimanches de vos 20 ans, alors vous allez détester ceux d'aujourd'hui ...

Le concept ne coûte rien (et c'est un argument béton en ces temps de régime forcé des finances locales), tout est en place et ça marche tout seul.

Par la suite, d'autres options sont déjà envisageables.

Comme "Une nuit en semaine", idéale pour les pratiquants du sommeil long et profond !

Ou "Le rallye gourmand du dimanche / lundi soirs", recommandé aux personnes en léger surpoids et aux adeptes du jeûne express !

Que c'est triste ... Mulhouse.

Parfois ...

See You Later !!!

D.