La vie c'est du cinéma !

Une semaine déjà et on est toujours dedans ...

Dans ce film ahurissant, démarré pied au plancher comme une crapoteuse série Z, stoppée net dans son entreprise suite à l'extinction (momentanée ?) de son affligeant casting de serial killers.

Dedans ... Toujours dans ce film, en reprise du crash terminal de l'autre, une sequel, option "feel good movie".

Un truc qui fait du bien, qui vous refile des frissons, fait renifler votre copine à qui alors vous serrez doucement la main.

Voilà, on est dedans, basculant du gore à l'humanité solaire.

Devant l'écran, on ose, parfois, un "c'est du cinéma", comme pour affirmer sa position de spectateur d'une fiction.

Une réplique convenue qui se veut un rassurant murmure lorsque l'horreur est au rendez-vous ...

Convenue, mais qui laisse échapper quelques potentiels regrets face à une toile aux vibrations "fleur bleue".

La vie c'est pas du cinéma ...

Et pourtant !

Une semaine déjà et je me sens tel le Zelig de Woody Allen. Comme si la vie avait rejoint l'écran de la fiction, ou l'inverse, peut-être.

Nous sommes donc passés derrière le miroir.

Rattrapés par le réel, nous flottons désormais dans l'impensable.

Il y sept jours, ce carnage tenait du cauchemar insoupçonné, insoupçonnable ...

Il y a sept jours, ces files d'attente devant les kiosques étaient des visions qui n'auraient même pas effleurer le cerveau d'un patron de presse sous ecstasy ...

Evoquer ces scènes de fraternisation des citoyens avec les forces de l'ordre auraient illico conduit un quelconque flic devant le psy du commissariat, pour signe avant-coureur de burn-out ...

Depuis sept jours, notre vie est du cinéma ...

On aimerait tellement que le réalisateur désormais ne change plus !

See You Later !!!

D.