Vagues divagations ...

Sur l'écran blanc, alors que Josef Salvat, première découverte musicale de 2015, emmèle dans son hypnotique Hustler des corps ecstasiés, je m'offre une dérive ...

La route est étroite. J'aurais dû continuer, suivre le flot, la vague ... La ligne droite.

J'aurais dû ... Ne pas tourner à gauche, puis à droite, en sortant de l'ascenseur  ...

Itinéraire bis, biscornu ... Fallait pas ...

Cèder à l'inconnu, s'inventer cette histoire à dormir debout. Les clés oubliées ...

Une histoire à ne pas raconter, des mots à retourner sur ses pas, parce que c'était une journée à rester chez soi ...

J'aurais dû ...

Il suffisait de regarder dehors ... La neige ... La pluie ... Un temps de chien, à ne pas quitter son panier, à bouffer de la télé et des pizzas sans âme.

A se dézinguer les zygomatiques en zappant sur les "naufragés de la route".  "On vous avait prévenu les gars !".

Mais je m'égare ...

Je dérive, en rade sur cet écran blanc sur lequel se trainent quelques hiéroglyphes égarés, mots perdus sans collier ...

Phrases qui divaguent sur la voie publique au risque de la cellule de dégrisement.

Vagues à l'âme avec vue magnifique sur nulle part ...

Mais je me perd. Je renonce, recule.

Fallait pas ...

Combien de doigts ? Oh, une goutte seulement, faut que je rentre. J'avais perdu mes clés, enfin c'est ce qu'on m'a dit.

C'est tout droit, oui, tout droit ...

See You Later !

D.